Édition du mardi 12 décembre 2006
Rapports Valletoux et Richard: les maires, les départements et les régions de France donnent leur sentiment commun
Les trois présidents des grandes associations délus, Jacques Pélissard (AMF), Claudy Lebreton (ADF) et Alain Rousset (ARF), doivent tenir cet après-midi une conférence de presse. Ils devraient donner leur sentiment commun sur lavis que devait adopter ce même mardi le Conseil économique et social (CES) sur le rapport de Philippe Valletoux (voir nos infos dhier ci-dessous).
Ce rapport propose notamment la création de nouveaux impôts locaux, en échange de la suppression des 13 milliards de dégrèvements fiscaux de l'État.
En avril dernier, les trois associations nationales délus avaient pris linitiative de «rechercher ensemble les voies et les moyens de réformer la fiscalité locale, aujourdhui à bout de souffle, et qui limite la portée dune autonomie fiscale à laquelle ils sont attachés». Ils souhaitaient sappuyer sur un «diagnostic incontestable de létat des finances locales et sur une expertise indépendante», et demandaient au président du CES de saisir lassemblée du palais dIéna de cet important dossier. Ils lui proposaient dexplorer «sans tabou plusieurs pistes de réflexion, quelles portent sur la modernisation de lassiette des impôts directs locaux, leur spécialisation par type de collectivités, la répartition dimpôts nationaux entre lEtat et les collectivités et la recherche dune meilleure équité par la péréquation.»
Cest sur la base de cet avis et des propositions émis par le CES que les présidents prévoyaient darrêter «ensemble avant la fin de lannée le principe et les axes dune réforme nécessaire et urgente de la fiscalité directe locale».
Les trois présidents pourraient aussi se prononcer sur lautre rapport rendu public hier pour préparer les travaux du Conseil dorientation des finances publiques (Cofipu).
En juin dernier, après la réunion du Cofipu, lAMF, lADF et lARF avaient particulièrement insisté sur la différence entre le déficit de fonctionnement de lEtat et le recours à lemprunt destiné à linvestissement des collectivités locales, lesquelles sont à léquilibre. Par ailleurs, soulignaient-ils, «la hausse de lendettement de lEtat, depuis 10 ans, doit être comparée à lévolution inverse de la dette des collectivités locales, pendant cette même période.»
Les représentants des trois associations ont également rappelé que «le débat ne devait pas porter exclusivement sur la réduction des dépenses, mais dabord, sur lévolution des recettes, en fonction du niveau du service public recherché». Ils avaient indiqué que «lEtat devait cesser de peser sur les dépenses des collectivités locales, par des transferts non compensés, la territorialisation de ses politiques publiques et la mise en uvre de normes réglementaires entraînant des charges supplémentaires».
Ils avaient réaffirmé que «le débat sur lévolution des dotations de lEtat est indissociable dune profonde réforme de la fiscalité locale et de lattribution de véritables marges de manuvre aux collectivités locales». Ils concluaient sur la nécessité, outre du maintien pour 2007 du contrat de croissance et de solidarité, de «labsence de régulation impérative ou indicative, des dépenses locales annoncées par le Gouvernement».c=http://www.
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